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Biographie.

Après un premier disque remarqué (Du bout des lèvres, sorti en 2015), Simon Campocasso alias Le Noiseur revient avec son deuxième album, le bien nommé Relax. Ecrites et composées pour la plupart en 2020, année pas très érotique, les chansons qui le composent, poursuivent la trajectoire initiée sur l’Ep Musique de Chambre, sorti il y a quelques mois et qui comptabilise déjà plusieurs millions de streams.
Douze tableaux qui jouent avec les styles et dont l’unité réside dans l’écriture et l’interprétation nonchalante portée par la voix tantôt chantée, tantôt parlée du Noiseur. On passe ainsi, avec une facilité déconcertante, d’une musique inspirée des grandes bandes originales des années 70 d’Ennio Morricone ou Philippe Sarde (Aston Morphine, Jimi Hendrix) au rap français des années 90 d’IAM ou de Fabe, (Retour Rapide) tout en flirtant avec une pop urbaine et synthétique plus actuelle (L’Origine du Monde) allant même jusqu’à une eurodance aux accents orientaux (Douce France).

Seul aux commandes, de l’écriture aux arrangements, Le Noiseur fait désormais le choix de ne rien s’interdire. Il l’évoque dans Musique de stade, titre clin d’oeil au morceau Musique de chambre, sorti quelques mois plus tôt, qui fait écho à une période de doutes et de solitude artistique. Dans ce deuxième album, les mélodies sont franches, la voix affirmée. Simon parvient à insuffler le second degré qui le caractérise tout en gardant la profondeur et la poésie singulières qu’on affectionne chez lui. Preuve en est avec les clips, réalisés par son complice Aurélien Ferré, tous tournés sans acteur, dans des situations du réel (il s’est tour à tour incrusté dans un thé dansant, une boulangerie, un garage, une patinoire…) et qui par leur charme si particulier rendent Le Noiseur sympathique et attachant.

Dans les textes de l’album cohabitent désillusion et ambition (Musique de Stade), énergie et désespoir (Dépression Nord) , dans une époque où tout semble possible, mais où trouver sa place reste une épreuve.
Des chansons nécessaires, écrites dans le peignoir humide du boxeur et des chansons soyeuses, composées dans la robe de chambre du dandy. Comme dans la vie, la mort traverse cet album aux reliefs saillants et à la tristesse lumineuse (Jimi Hendrix, Ciao Chéri, Relax). Mais il est aussi question d’amour avec Summer Slow 88 et Stone de Toi. Des morceaux qui ravivent d’heureux souvenirs en mariant un flow hip-hop à des productions aux couleurs seventies avec batterie, orgue, cuivres et vraies cordes. Avec cet album on saisit un peu plus l’étendue de la proposition artistique de cet électron libre de la chanson, qui en studio comme en concert, aime surprendre et jouer avec ceux qui l’écoutent. On sort finalement de ces douze chansons comme l’on sortirait d’un salon de massage. Caressé, retourné, saisi, apaisé… On a pris quelques claques mais on est relax.

  • Le Noiseur – Douce France

  • Le Noiseur – Stone de toi

  • Le Noiseur – Week-end à Rome 2.0